Ma petite maison de pierre s’abrite sous le ramage de ce vieux chêne.
Parfois, la nuit, le vent soulève ses longues branches au point que je crains qu’il ne se mette à trembler et à vaciller. Mais au matin il est toujours là, vaillant, invincible, et je me dis que ma vie ne serait plus la même sans sa paisible présence et sa force.
Alors la nuit quand le ciel est clair je me place sous sa protection et je regarde ce ciel infini, je vois les faisceaux des phares percer l’obscurité sur la route, et ce contraste entre la vie qui court toujours plus vite, l’immensité des cieux et la présence de ce bel arbre si vieux me trouble et m’enchante, mon jeune chien et moi rentrons à la maison et je pousse la porte fermière de notre logis en savourant la chance d’être en vie et aimé.